Ce 31 janvier 2023, nous, la classe de 3P4, Mme Reuchamps et Mme Dumoulin sommes allés visiter le centre pour réfugiés de la Croix Rouge à Manhay. Nous voulions découvrir le lieu de vie de l’une de nos anciennes camarades de classe.
Pour préparer notre visite, nous avons imaginé des questions à poser aux résidents : « comment êtes-vous arrivé en Belgique ?», « avez-vous des contacts avec votre famille ? » ou encore « quelle est votre langue maternelle ? ».
Quand nous sommes arrivés, nous avons été accueillis par les résidents et les coordinateurs du centre. Ils nous ont fait visiter leur lieu de vie et nous ont expliqué comment leur collectif est organisé. Plusieurs d’entre nous ont remarqué que leur mode de vie ressemble beaucoup à celui de l’internat. Ce sont les résidents eux-mêmes qui assurent le nettoyage des bâtiments et une partie de la cuisine collective.
Nous avons pu rencontrer la personne responsable du suivi administratif des résidents. Nous avons pu apprendre les différentes étapes qui permettent aux résidents d’obtenir les papiers pour pouvoir rester en Belgique. Seulement 30% des résidents obtiennent des papiers et la procédure est longue et fastidieuse.
Le centre nous a ensuite gentiment offert un repas chaud, que nous avons partagé avec nos hôtes.
Enfin, nous avons pu poser nos questions aux résidents. Nous avons beaucoup appris sur la situation de trois résidents qui ont quitté le Burundi et la Guinée parce qu’ils étaient en danger s’ils restaient dans leur pays. Ils ont dû quitter leur famille, certains n’ont plus vu leurs enfants depuis 5 ans.
Nous avons également pu échanger avec les MENA (mineurs d’âge non accompagnés) pour la plupart provenant d’Afghanistan. Ils ont dû fuir la guerre. Ils sont arrivés seuls. Ils nous ont expliqué à quel point la langue et la culture de la Belgique sont différentes de celles d’Afghanistan. Pas facile de s’intégrer… C’était l’occasion pour certains de faire connaissance avec les élèves DASPA de notre école qu’ils/elles voient tous les jours dans la cour ou à l’arrêt de bus.
Ils nous disent aussi que le contact avec les filles en Belgique est difficile. Chez eux, Les Talibans obligent les femmes à avoir un permis pour sortir de chez elles, elles doivent être couvertes de la tête aux pieds et ne peuvent pas aller à l’école. Ainsi, les seules femmes avec lesquelles ils sont en contact sont leur mère ou leurs sœurs. En plus, les hommes ne peuvent pas s’adresser aux femmes, c’est interdit. C’est donc bien différent de chez nous…On peut peut-être mieux comprendre la maladresse des élèves Daspa dans leur communication avec les filles.
La suite ? Nous aimerions demander aux élèves Daspa de nous donner une recette de plat Afghan pour la réaliser dans notre cuisine et les convier à venir déguster avec nous.
À suivre…
C.Dumoulin
ความคิดเห็น